Mon peuple périt faute de connaissance

(Erik Johansson)

1. Les traducteurs traduisent-ils toujours fidèlement les Écritures, ou bien traduisent-ils en fonction de leurs convictions doctrinales ?

2. C'est par manque de culture générale, de connaissances de base ou avancées, d'étude des écritures, qu'on croit des hérésies en pensant qu'elles sont la vérité.

3. Beaucoup de commentaires inutiles figurent dans les publications du genre "Commentaire de la Bible" - alors que les passages qui mériteraient d'être traités avec sérieux sont soit oubliés, soit traités de façon légère.

Les 2 premiers points ont déjà été traités en long et en large.

Attaquons-nous au 3ème:

a) En Galates, Paul parle de "mon évangile" par rapport à celui des judaïsants (chrétiens qui adoptaient des fêtes et des lois issues de l'AT). Des centaines de pages ont été écrites pour expliquer pourquoi Paul parle de "mon évangile"... comme s'il y avait les 4 évangiles, et que Paul en ajoutait un 5ème. Or, "évangile" veut dire "bonne nouvelle", et c'est ainsi que les lecteurs de l'époque le comprenaient. Ce mot a gardé sa forme, mais sa signification n'est pas connue de tout le monde de nos jours. Si on pense "bonne nouvelle" quand on lit "évangile", les choses se clarifient tout de suite (pas besoin de pages interminables d'explications multiples...). La bonne nouvelle de Paul, c'est le salut par la grâce, par contraste avec la mauvaise nouvelle du salut par les oeuvres des judaïsants. C'est simple, direct, et ne nécessite pas d'explications alambiquées.

b) Le salut par grâce de Paul est souvent mis en concurrence avec le prétendu salut par les oeuvres de Jacques. Des centaines de pages, et de nombreuses vidéos, en parlent. Le cas est cependant résoluble en quelques lignes: Paul dit aussi que le sauvé cherchera à ne pas pécher et à produire des oeuvres, et Jacques met simplement le doigt sur le fait qu'on ne peut prétendre avoir la foi si cette foi reste stérile, sans fruits. C'est court et simple: pas besoin d'avoir un master en théologie pour comprendre cela...

c) Le sujet qui probablement a coûté le plus de papier et d'encre (et de place de stockage électronique): 1 Cor 15:29, sur le "baptême pour les morts". Il s'agit en fait du baptême en vue des morts, concernant les morts. Pourquoi les chrétiens se font-ils baptiser (littéralement: immerger) ? C'est pour donner un signe, un témoignage de la mort de leur vieil homme, et de la mort des péchés engendrés par ce vieil homme, ce corps du péché. Pourquoi croire en la résurrection s'il n'y a rien après la mort ? A quoi cela sert-il de mourir au corps de mort si au final il n'y a plus rien ? Toutes ces petites morts quotidiennes ne servent à rien s'il n'y a pas de résurrection. C'est pour ces morts que l'on se fait baptiser. (autre explication de 1 Cor 15:29)

d) Royaume de Dieu et Royaume des cieux - voici une comparaison entre évangiles:
Matthieu 4:17 ...le règne des cieux s'est approché !
Marc 1:15 ...le règne de Dieu s'est approché. 
Matthieu 11:11 ...le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui.
Luc 7:28 ...le plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que lui. 
Matthieu 13:31 ...Voici à quoi le règne des cieux est semblable...
Marc 4:30 ...A quoi comparerons-nous le règne de Dieu ?... 
Matthieu 18:3-4 ...vous n'entrerez jamais dans le royaume des cieux. C'est pourquoi quiconque se rendra humble comme cet enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux.
Marc 10:14-15 ...le royaume de Dieu est pour ceux qui sont comme eux. Amen, je vous le dis, quiconque n'accueillera pas le royaume de Dieu comme un enfant n'y entrera jamais.
Luc 18:16 ...le royaume de Dieu est pour ceux qui sont comme eux.
Seul Matthieu utilise "Royaume des cieux". Il s'adressait à des Juifs, qui avaient une vénération pour le nom imprononçable de Dieu. Cela explique que Matthieu ait substitué au mot Dieu le mot cieux.

Les deux expressions, bien que différentes, expriment donc la même chose.
Inutile de chercher d'autres explications.

e) Sujets à polémiques (malheureusement):
- créationnisme mal compris (texte pris littéralement)
- l'Israël politique actuel confondu avec l'Israël de Dieu (spirituel)
- interprétation spirituelle laissée de côté de manière générale (AT, Apocalypse, etc.)
- texte de la Septante mis de côté
- mauvaise compréhension du "sacrifice" de Jésus
- la prière vue exclusivement comme une demande, oubliant la prière d'écoute
- la conversion pas comprise en tant que changement radical, mais comme un exercice intellectuel
- etc.

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