Évolution : oui - Création : oui
La nièce de Karl Barth a écrit une lettre à son grand oncle « Barth » après avoir été confrontée à un professeur créationniste qui lui avait affirmé qu’elle devait rejeter l’évolution.
Oncle Barth lui répondit que les histoires bibliques de la création et l’évolution sont comme des pommes et des oranges. Donc à chaque fois que quelqu’un affirmait que l’évolution devait être rejetée au nom des histoires bibliques de la création, elle n’avait qu’à se souvenir de cette lettre et à prononcer NON, haut et fort! Ou comme Oncle Barth le dirait en allemand : Nein !
Chère Christine,
…personne ne t’a-t-il expliqué dans ton séminaire qu’il est aussi incongru de comparer l’histoire biblique de la création avec une théorie scientifique comme, l’évolution, que de comparer, disons, un organe et un aspirateur - qu’il ne peut être question de chercher entre eux l’harmonie ou la contradiction ?
L’histoire de la création est le témoignage du commencement et du devenir de toute réalité distincte de Dieu à la lumière des actes ultérieurs de Dieu et de ses paroles en relation avec le peuple d’Israël - dans la forme naturelle de la saga ou du poème.
La théorie de l’évolution est une tentative d’expliquer la même réalité dans la forme d’une hypothèse scientifique.
L’histoire de la création ne se préoccupe que du devenir de toute chose, et donc grâce à la révélation de Dieu, et qui est en tant que telle inaccessible à la science. La théorie de l’évolution ne se préoccupe que de ce qui s’est passé, tel qu’il apparaît à l’observation humaine et à ses recherches…
Ainsi notre attitude envers l’histoire de la création et la théorie de l’évolution ne peut prendre la forme d’un choix entre les deux si et seulement si nous nous fermons complètement à la foi dans la révélation divine ou bien de la possibilité (l’opportunité) de comprendre scientifiquement la nature.
Alors dis au professeur concerné qu’elle devrait distinguer ce qui devrait être distingué et non se fermer complètement à l’un ou l’autre de ces domaines…
Bien à toi,
Oncle Barth
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