Psychologie du chrétien psychique

La peur, le déni, l'effet Dunning-Kruger, la dissonance cognitive, l'effet rebond (backfire)

Il n'y a pas de peur dans l'amour: l'amour accompli jette loin la peur (1 jean 4:18). Le contraire de l'amour, ce n'est pas la haine, mais la peur... La haine est une conséquence de la peur, de même que le déni. 

Le déni est la non-considération d'une partie de la réalité, le refus d'admettre une réalité perçue comme traumatisante. Un fragment - éventuellement important - de la réalité, se voit totalement ignoré: la personne qui dénie se comporte comme si cette réalité n'existait simplement pas, alors qu'elle la perçoit (il y a véritablement négation de cette réalité extérieure à laquelle se substitue une idée subjective fantasmée). Pour les observateurs, le déni paraît évident, d'autant plus qu'il peut concerner ce que la personne devrait justement bien connaître. 

Une personne qui croit tout savoir dans un domaine, mais en réalité n'en connaît rien, est victime de l'effet Dunning-Kruger. L'effet Dunning-Kruger désigne des gens qui sont trop ignorants pour savoir à quel point ils sont ignorants: si quelqu'un en sait très peu sur un sujet particulier, il peut même ne pas en savoir assez sur le sujet pour se rendre compte que ses connaissances sont limitées. Il s'agit d'une incapacité de prendre du recul et de regarder son propre comportement et ses capacités comme un observateur extérieur. 

Lorsqu'une personne est incohérente avec elle-même, elle entre dans un conflit interne et entre en dissonance cognitive. Lorsque nos croyances sur le monde entrent en contradiction avec les faits, ou quand la vision que nous avons de nous-mêmes est en décalage avec nos actes, nous éprouvons une tension mentale qu'il nous faut réduire à tout prix, quitte à réinterpréter la réalité: c'est la dissonance cognitive - tension inconfortable qui survient lorsque l'on considère deux idées contradictoires simultanément. 

Les gens semblent renforcer leurs croyances et les défendre avec acharnement quand il y a des preuves accablantes contre elles. L'explication est liée au fait que notre vision du monde nous semble menacée par des preuves factuelles qui ne vont pas dans son sens. Cette emprise de la croyance sur la preuve s'explique par la dissonance cognitive, et aussi par l'effet rebond. L'effet rebond (en anglais, backfire) montre que corriger les erreurs factuelles liées aux croyances d'une personne n'est pas seulement inefficace, mais que cela renforce ses croyances erronées, car cela menace sa vision du monde ou l'idée qu'elle se fait d'elle-même.


Liens sur des articles traitant ces sujets

Les plus consultés (30 derniers jours)

Sortez de votre fausse zone de confort

Ouvrez-vous à la Vérité du Réel

Quelques articles qui pourraient vous intéresser