La lecture au second degré


[...] je pense que tout l'Ecclésiaste suppose une lecture au second degré.

Et ce qui m'a le plus surpris chez presque tous ces savants [historiens et exégètes] , c'est l'extraordinaire science qu'ils ont en hébreu (au point que certains connaissent mieux l'hébreu que Qohelet [l'Ecclésiaste] lui-même), langues anciennes, cultures égyptienne, babylonienne, leur érudition, l'ampleur de leur bibliographie, ...

... et puis la maigreur de leur pensée, l'inconsistance de leur réflexion, le vide de leur théologie, pour tout dire l'incompréhension totale du texte [due à une lecture au premier degré] répondant à une absence totale d'intérêt et de recherche dans ces domaines.

Jacques Ellul, La raison d'être, Méditation sur l'Ecclésiaste, page 22


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