Jésus chassé des facultés de théologie
[...] L’absence de repères n’est pas une
libération, car l’individu sans repères et sans valeurs est mûr pour
toutes les manipulations. Beaucoup de nos contemporains souffrent
profondément de cette perte de repères, preuve en soi l’engouement dont jouissent les mouvements évangéliques, qui précisément proposent des
repères [...]
C’est à cette soif de sens et de valeurs que les Eglises réformées doivent répondre. Certes, elles se préoccupent beaucoup de la faim dans le monde, et multiplient les oeuvres caritatives; mais la faim de spiritualité de nos concitoyens est au moins aussi dramatique que la pénurie alimentaire en Afrique, et demande des réponses fortes, qui hélas ne viennent pas.
[Par exemple] la décision du professeur Pierre Gisel
de couper la Faculté de théologie de l’Université de Lausanne de ses
racines chrétiennes [...]. En effet, depuis 2010, elle «n’est plus une Faculté
organisée en fonction du christianisme». C’est une énormité, mais qui
ne suscita guère de réactions dans la société vaudoise et au ministère
des cultes – un accès d’acédie, sans doute… Analysant la démarche du
doyen Gisel, le pasteur Shafique Keshafjee [...],
remarquait que la théologie de Gisel, «à la suite de Platon, est devenue
philosophique et ne se veut plus chrétienne.» Or, une telle démarche ne
peut que générer une perte d’identité [...]
L’Eglise réformée se demande désespérément pourquoi son message paraît de plus en plus récusé [...]. Mais elle cherche les réponses ailleurs que là où il le faudrait, de peur peut-être de devoir se poser les vraies questions; bref, elle tourne autour du pot, et cherche des solutions auprès de spécialistes de la gestion RH ou de la communication, de juristes, de sondeurs d’opinion. [...] Cette approche ne peut apporter aucune solution durable et sera, quoi que l’on pense, vouée à l’échec tant que l’on ne prendra pas la peine de s’interroger spirituellement. Texte complet
C’est à cette soif de sens et de valeurs que les Eglises réformées doivent répondre. Certes, elles se préoccupent beaucoup de la faim dans le monde, et multiplient les oeuvres caritatives; mais la faim de spiritualité de nos concitoyens est au moins aussi dramatique que la pénurie alimentaire en Afrique, et demande des réponses fortes, qui hélas ne viennent pas.
Le Soleil de Justice est éclipsé |
L’Eglise réformée se demande désespérément pourquoi son message paraît de plus en plus récusé [...]. Mais elle cherche les réponses ailleurs que là où il le faudrait, de peur peut-être de devoir se poser les vraies questions; bref, elle tourne autour du pot, et cherche des solutions auprès de spécialistes de la gestion RH ou de la communication, de juristes, de sondeurs d’opinion. [...] Cette approche ne peut apporter aucune solution durable et sera, quoi que l’on pense, vouée à l’échec tant que l’on ne prendra pas la peine de s’interroger spirituellement. Texte complet