Comment être sûr d'être appelé au service ?
Premier signe : Le désir intense et profond de travailler à l'oeuvre de Dieu
1. N'entrez pas dans ce service pour Dieu si vous pouvez faire autrement. Si parmi ceux qui se sentent appelés, il s'en trouve un qui se contenterait aisément d'être journaliste, épicier, fermier, médecin ou politicien, qu'il entre dans l'une ou l'autre de ces fonctions, car le service deviendrait bien vite pour lui un fardeau. Mais si vous pouvez affirmer que pour tout l'or du monde vous ne voudriez pas remplir d'autres fonctions que celle de serviteur de Dieu pour l'enseignement des Écritures, alors vous avez le signe de l'appel, car il faut que nous puissions dire : "Malheur à moi si je n'annonce pas la Bonne Nouvelle!". La parole écrite de Dieu doit être comme une flamme ardente dans nos os, sinon une fois entrés dans le service, nous nous sentirions malheureux, nous aurions un coeur mécontent, fatigué d'une existence monotone, nous serions hors d'état d'accepter les renoncements journaliers que ce service ("pastorat") nous impose et nous serions de très peu d'utilité à ceux au milieu desquels nous exerçons notre mission. Si vous n'avez pas cette vocation surnaturelle et irrésistible, vous mènerez une existence misérable.
2. Ce désir doit être mûri et réfléchi. Ce ne doit pas être une impulsion soudaine et inconsidérée, mais l'aspiration de notre coeur dans ses meilleurs moments, la réalisation de nos plus chères ambitions et le sujet de nos plus ferventes prières - il doit persister au-dedans de nous, alors même qu'il entre en conflit avec des offres séduisantes de confort et de richesses. Ce que beaucoup de jeunes gens ambitionnent, c'est le respect, la considération, l'aisance. Les esprits faibles subissent assez souvent une sorte de fascination de ce genre et prennent une fantaisie de leur imagination pour un appel d'En-Haut ou une inspiration du Saint-Esprit.
3. Il doit revêtir un caractère de désintéressement absolu.
4. Il doit être durable, résister à l'épreuve du temps et revêtir le caractère d'une nécessité impérieuse à laquelle nous ne pouvons échapper, même lorsque nous essayons de nous y soustraire, et qui grandit avec les années jusqu'au moment où elle se transforme en un espoir, en une faim et une soif d'annoncer la Bonne Nouvelle.
Deuxième signe : Le concours providentiel des circonstances en ce qui concerne les démarches à faire, l'époque à choisir et l'endroit où notre service s'exercera. La grande affaire, c'est de ne pas nous laisser séduire par les premières apparences venues. Si le Seigneur se propose de vous appeler à le servir, il a déjà choisi la place et le genre de travail qu'il veut vous confier, et si vous l'ignorez à cette heure, vous le saurez au moment voulu. Quand bien même vous auriez les talents d'un ange du ciel, vous ne pourriez faire aucun bien tant que votre heure n'est pas venue et que Dieu ne vous a pas conduit par la main au milieu de ceux qu'il veut bénir par votre entremise. Un sentiment d'amour pour votre Divin Maître et d'empathie pour les pécheurs, peut nous pousser à nous décider trop vite. Il vaut mieux ne pas trop se hâter.
Il ne suffit pas d'éprouver le désir d'être le berger du troupeau, il faut encore être capable d'instruire les autres et posséder les aptitudes nécessaires pour l'enseignement public. Je ne prétends pas que celui qui monte en chaire pour la première fois soit tenu d'être ce jour-là un parfait orateur - beaucoup de débutants devenus célèbres, n'ont pas été très éloquents à leurs débuts. Pour prêcher, il faut une certaine dose de facilité de parole - sans doute l'habitude peut contribuer à l'accroître beaucoup, mais si ce don n'existe en aucune mesure et à aucun degré quelconque, il ne peut être dans la suite d'aucun progrès. Il faut nous garder de nous fier trop à notre sentiment intime et à notre jugement car nous sommes en cette matière de mauvais juges.
Ne sont pas appelés les candidats qui sont poussés vers le service par des mobiles terrestres, ou qui n'y voient qu'une estrade sur laquelle ils pourront parader : la chaire chrétienne n'est pas une échelle pour les ambitions. Ni par ailleurs les candidats qui ont un esprit peu pondéré, flottant à tout vent de doctrine, ainsi que les personnes téméraires et exaltées, et celles qui ont des surréactions d'ordre affectif.
Charles Spurgeon (réactualisé et remastérisé par nos soins)
1. N'entrez pas dans ce service pour Dieu si vous pouvez faire autrement. Si parmi ceux qui se sentent appelés, il s'en trouve un qui se contenterait aisément d'être journaliste, épicier, fermier, médecin ou politicien, qu'il entre dans l'une ou l'autre de ces fonctions, car le service deviendrait bien vite pour lui un fardeau. Mais si vous pouvez affirmer que pour tout l'or du monde vous ne voudriez pas remplir d'autres fonctions que celle de serviteur de Dieu pour l'enseignement des Écritures, alors vous avez le signe de l'appel, car il faut que nous puissions dire : "Malheur à moi si je n'annonce pas la Bonne Nouvelle!". La parole écrite de Dieu doit être comme une flamme ardente dans nos os, sinon une fois entrés dans le service, nous nous sentirions malheureux, nous aurions un coeur mécontent, fatigué d'une existence monotone, nous serions hors d'état d'accepter les renoncements journaliers que ce service ("pastorat") nous impose et nous serions de très peu d'utilité à ceux au milieu desquels nous exerçons notre mission. Si vous n'avez pas cette vocation surnaturelle et irrésistible, vous mènerez une existence misérable.
2. Ce désir doit être mûri et réfléchi. Ce ne doit pas être une impulsion soudaine et inconsidérée, mais l'aspiration de notre coeur dans ses meilleurs moments, la réalisation de nos plus chères ambitions et le sujet de nos plus ferventes prières - il doit persister au-dedans de nous, alors même qu'il entre en conflit avec des offres séduisantes de confort et de richesses. Ce que beaucoup de jeunes gens ambitionnent, c'est le respect, la considération, l'aisance. Les esprits faibles subissent assez souvent une sorte de fascination de ce genre et prennent une fantaisie de leur imagination pour un appel d'En-Haut ou une inspiration du Saint-Esprit.
3. Il doit revêtir un caractère de désintéressement absolu.
4. Il doit être durable, résister à l'épreuve du temps et revêtir le caractère d'une nécessité impérieuse à laquelle nous ne pouvons échapper, même lorsque nous essayons de nous y soustraire, et qui grandit avec les années jusqu'au moment où elle se transforme en un espoir, en une faim et une soif d'annoncer la Bonne Nouvelle.
Deuxième signe : Le concours providentiel des circonstances en ce qui concerne les démarches à faire, l'époque à choisir et l'endroit où notre service s'exercera. La grande affaire, c'est de ne pas nous laisser séduire par les premières apparences venues. Si le Seigneur se propose de vous appeler à le servir, il a déjà choisi la place et le genre de travail qu'il veut vous confier, et si vous l'ignorez à cette heure, vous le saurez au moment voulu. Quand bien même vous auriez les talents d'un ange du ciel, vous ne pourriez faire aucun bien tant que votre heure n'est pas venue et que Dieu ne vous a pas conduit par la main au milieu de ceux qu'il veut bénir par votre entremise. Un sentiment d'amour pour votre Divin Maître et d'empathie pour les pécheurs, peut nous pousser à nous décider trop vite. Il vaut mieux ne pas trop se hâter.
Il ne suffit pas d'éprouver le désir d'être le berger du troupeau, il faut encore être capable d'instruire les autres et posséder les aptitudes nécessaires pour l'enseignement public. Je ne prétends pas que celui qui monte en chaire pour la première fois soit tenu d'être ce jour-là un parfait orateur - beaucoup de débutants devenus célèbres, n'ont pas été très éloquents à leurs débuts. Pour prêcher, il faut une certaine dose de facilité de parole - sans doute l'habitude peut contribuer à l'accroître beaucoup, mais si ce don n'existe en aucune mesure et à aucun degré quelconque, il ne peut être dans la suite d'aucun progrès. Il faut nous garder de nous fier trop à notre sentiment intime et à notre jugement car nous sommes en cette matière de mauvais juges.
Ne sont pas appelés les candidats qui sont poussés vers le service par des mobiles terrestres, ou qui n'y voient qu'une estrade sur laquelle ils pourront parader : la chaire chrétienne n'est pas une échelle pour les ambitions. Ni par ailleurs les candidats qui ont un esprit peu pondéré, flottant à tout vent de doctrine, ainsi que les personnes téméraires et exaltées, et celles qui ont des surréactions d'ordre affectif.
Charles Spurgeon (réactualisé et remastérisé par nos soins)