Être membre d'une église, une garantie de salut ?

Beaucoup de "chrétiens" de nos églises actuelles ne devraient-ils pas être évangélisés ?

Charles Finney a prêché en permanence à des membres de diverses "églises chrétiennes". On l'a pourtant appelé un "grand évangéliste"! En fait, ce qu'il faisait, c'était évangéliser des "chrétiens," parce qu'il avait découvert que la plupart d'entre eux ne possédaient même pas le salut...

Les membres de ces "églises" n'étaient pas sauvés! Son premier appel s'adressait donc aux "chrétiens" de son époque, pour les conduire au salut. De même, Jésus et les apôtres ont d'abord été appelés à s'adresser aux Juifs, les "croyants" de leur époque. Toute sa vie, Finney dut prêcher de puissants messages de salut dans des églises ou des écoles bibliques.

Ces "chrétiens" devaient être sauvés! C'est ce que nous pouvons observer dans tous les réveils de tous les siècles. Très souvent, ces réveils permettaient à des chrétiens d'entrer dans un véritable salut pour la première fois. Ils croyaient être sauvés auparavant, mais ils se trompaient...

Quand les prédicateurs du réveil sont arrivés, beaucoup de membres d'églises ont soudain compris qu'ils étaient dans un état de perdition, et des multitudes se sont converties. Un réveil commence presque toujours par ceux qui se croient "chrétiens".

Il en est toujours de même aujourd'hui, surtout aux USA, où la fréquentation des églises est très élevée. Tout le monde est d'accord pour reconnaître que beaucoup de ces "chrétiens" sont simplement des chrétiens de nom, ou des chrétiens charnels. On fait croire à ceux qui fréquentent les églises qu'ils sont sauvés, alors qu'ils ne le sont peut-être pas.

Il est difficile de ne pas arriver à la conclusion que la plupart de ces églises ne sont que des "pourvoyeuses de l'enfer," en disant à leurs membres que tout va bien pour eux, alors qu'en réalité ils se précipitent vers leur destruction spirituelle.

Comment Dieu va-t-Il traiter tous ces prédicateurs qui endorment le troupeau et le laissent suivre cette voie de perdition ? Et où sont les hommes qui oseront dire à ces "chrétiens" qu'ils ne sont pas du tout sauvés, mais qu'ils vivent encore dans leur péché ? Ces hommes sont les futurs Jean-Baptiste!

Bien entendu, Finney était haï et méprisé par les "hommes d'église", à cause de ce qu'il prêchait. Comment osait-il prétendre que beaucoup de ces "fidèles membres d'églises" n'étaient pas sauvés ? Quelle offense, et quelles mauvaises manières! Mais la passion et le fardeau de Finney étaient d'atteindre ces "chrétiens" par l'Évangile. Et c'était ce que Dieu l'avait appelé à faire.

Aujourd'hui, dans nos pays occidentaux, nous constatons exactement ce que Finney vivait à son époque. Nous voyons une Église composée en grande partie de non-sauvés. Des chrétiens réellement sauvés, au sens où l'entend le Nouveau Testament, se comportent et parlent d'une manière complètement différente! D'autre part, même dans les milieux pentecôtistes et charismatiques, nous voyons beaucoup de chrétiens qui "étaient sauvés, mais qui ne marchent plus dans leur salut".

Mes amis, ce n'est pas cela, le vrai salut. La Bible enseigne clairement que seuls ceux qui persévèrent dans la foi et qui vainquent, sont des pécheurs sauvés. Les autres sont des pécheurs perdus. Si vous ne marchez pas en tant que "nouvelle créature," dans l'amour de Christ, vous n'êtes pas sauvé, quoi que dise votre pasteur.

La Bible nous exhorte à "mettre en oeuvre notre salut avec crainte et tremblement" (*). Il serait surprenant si plus du quart des chrétiens occidentaux, soi-disant "remplis de l'Esprit," marchaient devant Dieu avec un coeur pur. Demandons-nous ce qu'ils pensent qu'il va leur arriver au "Jour du Jugement"!
(*) "travailler à son salut", comme certains traduisent, laisse entendre qu'on peut se sauver soi-même. Alors que "mettre en oeuvre son salut" consiste à porter des fruits dignes du salut. On ne fait pas des oeuvres pour être sauvé, mais parce qu'on est sauvé. De même, on n'aime pas Dieu pour être sauvé, mais parce qu'on est sauvé.

En outre, il y a des millions et des millions de "croyants," dans nos grandes églises chrétiennes, qui n'ont jamais l'occasion de réaliser ce qui constitue le véritable salut. Ils n'ont aucune connaissance réelle du Saint-Esprit, et beaucoup d'entre eux n'ont même pas été baptisés par immersion dans l'eau.

Dans le Nouveau Testament, pour que quelqu'un devienne un vrai chrétien, trois conditions sont à remplir :
- La repentance/conversion (metanoia, changement radical à tous les niveaux)
- Le baptême d'eau par immersion
- Le baptême du Saint-Esprit

Dans la Bible, nous voyons toujours ces trois choses se produire en même temps (voir Actes 2:37-41 - Actes 8:12-20 - Actes 10:44-48 - Actes 19:1-6 - Actes 22:16 - Hébreux 6:1-2 - Marc 16:16-18, etc.).

On ne voit jamais dans la Bible qu'il faille "demander à Jésus d'entrer dans notre coeur". Il s'agit là d'un mensonge, parce qu'il fait croire faussement aux gens qu'ils sont "sauvés," simplement parce qu'ils ont "fait une petite prière". C'est quelque chose de malhonnête et de complètement contraire aux Écritures.

Nous devons donc savoir que, selon le Nouveau Testament, un vrai chrétien est quelqu'un :
- Qui s'est repenti de ses péchés et renonce au péché
- Qui a été baptisé d'eau par immersion
- Qui a reçu le baptême du Saint-Esprit

Pour quelle raison continuons-nous donc à atteindre ces multitudes par un Évangile tronqué, en leur demandant de "faire entrer Jésus dans leur coeur," mais sans jamais leur faire entendre le plein Évangile ? Que pouvons-nous donc faire pour leur faire entendre ce message ? C'est un très lourd fardeau à porter...

Les nouveaux Jean-Baptiste qui vont venir disposeront de l'onction nécessaire pour briser les murailles de la "religion" et pour prêcher toute la Vérité. D'innombrables millions d'âmes précieuses sont pourtant des gens qui croient vraiment en Dieu. Mais on leur a annoncé des mensonges, et on les a empêchés d'avoir accès à la vérité.

La prochaine moisson va commencer dans "l'Église". Elle va commencer par la conversion des "chrétiens". Cela a toujours été l'ordre divin : "D'abord à Jérusalem, puis en Judée...".

C'est un très lourd fardeau pour l'Église de nos pays occidentaux. Que de nouveaux Charles Finney se lèvent! Que la trompette retentisse! Que l'on entende à nouveau un message qui pousse à une profonde repentance/conversion! (l'idole de Mammon - évangile de prospérité -  doit certainement être l'une de nos cibles prioritaires...).

De tels prophètes doivent se lever pour que le vrai Réveil vienne dans nos pays occidentaux, dans ces derniers temps. "Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et esprit, jointures et moelles - elle juge les sentiments et les pensées du coeur" (Hébreux 4:12).

Puisse cette puissante épée renverser les murs de la religion et de la fausse assurance du salut, en ces derniers jours!

A433 Paroledevie. Réactualisé et remastérisé par nos soins.

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Imaginez-vous les oies ayant le don de la parole, et s'étant arrangées pour avoir aussi leur religion, et pour adorer Dieu.

Les voila qui se réunissent le dimanche, un jars faisant le sermon.

Il y est question surtout de la haute destinée que le Créateur - à chaque fois que ce mot revient au cours du sermon, toutes les oies font la révérence, tandis que les jars s'inclinent - a réservée à l'oie : n'est-il pas vrai qu'à l'aide de ses ailes, il lui est permis de s'envoler vers des régions lointaines, vers des régions bienheureuses, où elle retrouverait sa vraie patrie, tandis qu'ici bas, elle n'est qu'étrangère ?

Cela se reproduit tous les dimanches. Le sermon fini, l'assemblée se sépare, et chaque oie s'en retourne chez elle en se dandinant le long de la route. Le dimanche suivant, même histoire. On s'en va au culte, on s'en retourne - et voila tout. Les oies s'en portent fort bien et engraissent - elles deviennent dodues et leur chair fort délicate. A la veille de la Saint Martin, on les mange. Et voila tout.

Et voila tout. En effet, le dimanche le prédicateur plane dans les hauteurs, mais le lundi, les oies, causant entre elles, se racontent ce qui est arrivé à une de leurs compagnes, qui a prétendu se servir des ailes que le Créateur lui a données pour s'élever aux hautes destinées qu'il lui a réservées : par quelles horreurs n'a-t-elle pas passé, et patati et patata.

Les oies en savent long sur ce chapitre - mais il va de soi qu'elles se gardent bien de commettre l'inconvenance d'aborder le sujet, un dimanche. Ce serait, disent-elles, faire ressortir trop clairement l'ironie qu'est pour Dieu et pour nous-mêmes le culte dominical.

Parmi les oies il s'en trouve aussi quelques-unes qui ont un air souffreteux et qui maigrissent à vue d'oeil. On voit bien, dit-on en les regardant, à quoi cela même de penser à voler pour de bon! En effet, c'est parce qu'elles ne cessent de ruminer cette intention, qu'elles se portent mal. Elles ne sont pas comme nous touchées par la grâce de Dieu, car c'est par la grâce de Dieu que nous sommes devenues grasses et dodues, et notre chair si délicate.

Le dimanche d'après, elles s'en retournent au service divin, et le vieux jars refait son sermon sur les hautes destinées que le Créateur (ici, une fois de plus les oies font leur révérence, tandis que les jars s'inclinent) à réservées aux oies et à leurs ailes.

Il n'en n'est pas autrement dans la Chrétienté, du culte divin. L'homme a aussi des ailes, il a l'imagination...

Et si d'aventure quelqu'un lit ces lignes, il dira : "C'est bien beau !" Et ce sera tout. Il s'en retournera ensuite chez les siens, se dandinant, et vous le verrez devenir gras et dodu, et d'une chair délicate ou du moins, il fera tout ce qu'il pourra pour cela. Et le dimanche d'après, le pasteur bavardera et lui, il l'écoutera, tout comme font les oies.

(Kierkegaard)

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