Le péché contre le Saint-Esprit
Le véritable combat n'est pas le combat contre le péché, car ce n'est pas fondamentalement le péché qui me condamne, mais ce qui me condamne, c'est de ne pas vouloir le remède
(le fait que je pèche est un symptôme qui doit mener au remède)
Le remède, ce n'est pas améliorer, rafistoler le vieil homme - Le remède, c'est accepter de mettre le vieil homme de côté, et laisser Christ, nouvel homme, faire à notre place (nous Lui avons donné nos péchés : donnons Lui le vouloir et le faire - lire Philippiens 2:13)
Le combat est donc contre moi-même : vouloir laisser la place au Seigneur sur le trône, et en chasser l'anti-Christ (*)
Christ combat alors pour moi, en moi : aucun mal ne peut plus m'atteindre
Nous savons que quiconque est engendré de Dieu ne pèche pas, mais l'Engendré de Dieu le garde, et le mauvais ne le touche pas (1 Jean 5:18)
Celui qui laisse Christ faire à sa place, en lui, ne pèche pas - mais refuser de donner la place au Seigneur en nous, voilà le péché : résistance à la volonté de Dieu, culte du moi, pseudo-religion qui dit "Dieu a dit" alors que c'est le vieil homme qui parle, qui met le psychique sur un piédestal et laisse le spirituel de côté, qui soigne l'âme, met des emplâtres sur des jambes de bois, et néglige l'esprit, là où le mal a sa source - voilà le péché contre le Saint-Esprit!
L'homme psychique n'accueille pas les choses de l'Esprit de Dieu, car elles lui sont folie - et il ne peut les connaître, parce qu'elles se discernent spirituellement (1 Corinthiens 2:14)
Le défi : voir en face nos limites, accepter de ne pouvoir faire, voire accepter notre manque de volonté de Le laisser faire, et Lui remettre tout cela avec confiance
Mais pécher volontairement contre l'Esprit, se fermer les yeux et se boucher les oreilles, cela ne pardonne pas
La morale est un bon symptôme de péché contre l'Esprit : Jésus n'a pas apporté une morale, mais un changement radical de l'être. La meilleure conduite est péché, si ce n'est pas Christ qui oeuvre en nous. La morale est connaissance du bien et du mal, le péché par excellence. Le bien issu de la morale est péché, car le bien en soi n'existe pas en dehors de Dieu. Le véritable bien, c'est la volonté de Dieu, ni plus ni moins. Abraham est considéré comme père des croyants car il a obéi à Dieu sans s'occuper du reste. Voilà la révélation biblique! Voilà ce qu'est voir avec les yeux de Dieu! Bien entendu ce que Christ fera en nous sera amour, paix et justice - bien plus que la morale! - à méditer...
(*) L'anti-christ, c'est notre vieil homme qui accapare le trône du Temple que nous sommes, trône qui revient à Christ par Son Esprit (666 = l'être humain - 6 - qui de fait Dieu - 3)
Or, nous sommes enclins à situer l'anti-christ à une autre époque (passée ou future), un autre lieu, à désigner telle personne comme l'incarnation de cette entité
Il ne faut cependant pas oublier que la foi est aussi affaire de volonté de laisser le vieil homme de côté (c'est notre part du travail) pour que Dieu puisse régner en nous (c'est Sa part du travail) : nous pouvons alors nous demander si ce n'est pas justement l'anti-christ qui règne en nous qui est prompt à voir l'anti-christ ailleurs dans l'espace et le temps, afin de détourner notre attention du coeur du problème...