Les dangers de la théologie
Quelques jours plus tard, vous apprenez que cette même personne a fait de l'équilibre sur une barrière au bord d'une falaise. Vous la mettez en garde, mais elle vous répond: "Tu m'avais parlé d'un objet et d'un balcon, mais moi je ne suis pas un objet et dans ce dernier cas ce n'était pas un balcon".
Que s'est-il passé ? La personne en question n'a pas compris que la loi de la gravité est universelle. Elle ne l'a rattachée qu'au cas d'un objet inanimé tombant d'un balcon.
Eh bien, figurez-vous que certains théologiens font parfois la même erreur lorsqu'ils conseillent de prendre en compte le contexte d'un passage biblique.
Un exemple: Matthieu 18:18 (tout ce que vous lierez sur la terre...): selon eux, lier et délier ne concerne que le cas d'une personne que l'on met en garde à plusieurs reprises, et qu'on finit par considérer comme non-croyante...
D'autres vont encore plus loin, en disant que les versets suivants (si deux d'entre vous s'accordent sur la terre pour demander une chose... là où deux ou trois sont assemblés en mon nom...) concernent le même sujet, et que ce qui est demandé se rapporte au traitement du cas précité...
Conclusion: la théologie, c'est bien, mais comme toutes choses, en abuser mène à de l'abracadabranquignolesque... :-)
(On trouve même parfois l'équivalent théologique de ces faux raisonnements: tout homme est poussière - il y a de la poussière sous mon lit - donc il y a un homme sous mon lit... Ou: tout ce qui est rare est cher - un appartement bon marché est rare - donc un appartement bon marché est cher...).
PS: si cela vous intéresse, il existe un livre qui parle de ce type d'erreur (mais notre exemple ne provient pas de ce livre): Erreurs d'exégèse
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